Broyage Saelen lance un chenillard dans la gamme Electric Series
Lors de son dernier tour de France, Saelen a présenté aux professionnels sa dernière innovation : le broyeur à chenilles Titan Electric Series.
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Les professionnels des collectivités et des entreprises du paysage, les arboristes, ont pu découvrir cette année une version pré-industrialisée du broyeur à chenilles Titan eJaguar de la gamme Electric Series de Saelen. Le constructeur les avait conviés à son tour de France faisant étape dans les départements du Gard, du Lot-et-Garonne, d’Eure-et-Loir et à Paris. Les apprenants jardiniers ou élagueurs étaient également invités, les journées se déroulant à chaque fois dans un établissement formant aux métiers du paysage. Nous avons découvert le nouveau broyeur sur le site parisien de l’École Du Breuil où 300 visiteurs ont répondu à l’invitation du constructeur français.
Une offre qui se déploie
L’offre de broyeurs à batterie de Saelen comprend aujourd’hui les ePuma, eJaguar et ePanther. Tous trois sont des modèles multivégétaux intégrant le dispositif de coupe breveté Power Mixed Rotor à 6 couteaux et 12 marteaux. Ils sont montés sur des remorques routières homologuées pour des machines d’un poids total allant de 1 470 à 2 150 kg. La gamme Electric Series a été présentée au public pour la première fois en 2021 à la suite de périodes d’essai menées auprès de clients testeurs de profils différents entre 2019 et 2021 (1). Son lancement est effectif depuis le premier semestre 2022.
Ces trois broyeurs sont conçus pour tenir une journée de chantier grâce à leurs batteries lithium-fer-phosphate (LiFePO4) sous 96 V, déclinées en 180, 300 et 360 Ah. Ce type de batterie a été sélectionné pour sa sécurité, sa durabilité et sa plus haute capacité de recyclage et de revalorisation (quasiment 100 %). Les cellules fonctionnent respectivement avec des moteurs électriques asynchrones sans balais de 19, 28,5 et 35 kW. Depuis leur lancement, des dizaines de machines ont été commercialisées. « Il s’agit de matériels spécifiques demandant un investissement significatif, mais les résultats nous encouragent à persévérer dans cette voie. Le profil des clients est un peu différent de celui que nous imaginions. Nous pensions que les collectivités constitueraient la majeure partie des acheteurs, mais l'intérêt est aussi très important dans le privé », annoncent Mathieu et Sébastien Willerval, codirigeants de l’entreprise Saelen.
Les deux hommes précisent être sur un nouveau marché où clients et revendeurs découvrent de nouveaux bénéfices et de nouveaux usages avec ces produits, ainsi que des aspects importants liés à la sécurité sur les chantiers. « Dans le métier des grimpeurs élagueurs, celui qui est dans l’arbre et l’homme de pied peuvent communiquer et s’adresser des consignes grâce aux nombreux moments où le mécanisme de broyage est au ralenti ou s’arrête (voir notre encadré sur la sécurité ci-dessous) », souligne le directeur commercial et du marketing de Saelen, Thibault Queruau-Lamerie, en précisant que sur la plupart des chantiers le broyeur tourne au ralenti 70 % du temps
Des chenilles pour les chantiers difficiles
Le nouveau Titan eJaguar sort de cette famille de broyeurs mobiles à essieu routier. Il n’est pas à ce jour commercialisé, mais Saelen va pouvoir lancer une première série d’ici à quelques mois. « Ces journées servent à présenter nos innovations. Le travail sera ensuite poursuivi avec des bancs de test chez des clients utilisateurs », précise Mathieu Willerval. Ce modèle se range dans la catégorie des broyeurs à chenilles conçus pour les chantiers difficiles d’accès, à l’instar du Jaguar radiocommandé D SR-TK qui est motorisé par un quatre-cylindres diesel Kubota de 45 ch et de 1,5 L de cylindrée.
Sur le marché professionnel, des besoins existent et montrent la pertinence d’un appareil en mesure de se déplacer dans des environnements complexes. L’autonomie de travail aura encore plus d’importance pour ces engins, comparés à ceux de la gamme électrique qui stationnent sur l’espace routier. Une alerte est signifiée dès que la charge de la batterie passe sous les 20 %, un niveau suffisant pour permettre à l’utilisateur de sortir de sa zone de travail complexe et d’atteindre son véhicule ou une source de recharge sur son point de base.
« Nous avons travaillé sur l’optimisation de la consommation des chenilles dont les problématiques de déplacement sont intégrées au calculateur. La programmation de la consommation du moteur a aussi été étudiée de manière spécifique pour la réduire, et du couple est récupéré à la demande par une pompe hydraulique », déclare le constructeur du broyeur mobile.
Les enjeux liés aux chenillards sont différents avec des prestataires travaillant pour des chantiers d’une durée d’une ou deux semaines (par exemple pour RTE). Ceux-là sont habitués à prévoir des gestions différentes, y compris avec un matériel à moteur thermique. Le broyeur doit être géolocalisable et connecté afin de pouvoir réaliser des diagnostics à distance. Ce qui sera le cas du Titan eJaguar, dont l’autonomie atteindra elle aussi une journée de travail. La fluidité des déplacements et le confort de travail se voient également améliorés via l’hydraulique, ainsi que par la radiocommande avec laquelle l’opérateur est en mesure de gérer les déplacements avant et arrière, ou encore en dévers.
ROQUES ET LECOEUR 47. LA 3CLG INVESTIT DANS LE COCORICO EPUMA
Le broyeur électrique Saelen Cocorico, une série bleu-blanc-rouge limitée du GS ePuma présentée sur le road show 2022 du constructeur, a été primé l’an passé au Palmarès des innovations de Salonvert. C’est le distributeur Roques et Lecoeur 47 (Lot-et-Garonne), entreprise de Sébastien Lafage, qui l’a proposé et vendu depuis son magasin de Marmande à la communauté de communes Coteaux des Landes et de Gascogne (3CLG). Le broyeur a été livré en avril et présenté par la collectivité à la presse le 4 avril lors d’une démonstration organisée à Fargues-sur-Ourbise.
Le président de la communauté de communes a indiqué avoir réalisé cet investissement important dans un souci de protection de l’environnement, laquelle est permise grâce à l’absence d’émissions polluantes de l’engin et à la gestion des déchets verts ne faisant pas appel aux énergies fossiles. Selon nos confrères du Républicain (édition de Lot-et-Garonne), le broyeur sera utilisé principalement lors des travaux d’élagage. Les 27 communes de la 3CLG pourront également l’utiliser pour broyer les déchets verts des particuliers, ce qui réduira les volumes apportés en déchetterie.
(© Matériel et Paysage)
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